
Une demande économique en manque de terres disponibles.
L'agave sisalana, communément appelé sisal, est une des 300 espèces d'agaves. C'est une famille endogène du Mexique, mais son origine géographique reste mystérieuse.

Agave sisalana : fleurir avant de mourir
Plante d'endurance, à la floraison unique et tardive qui ressemble à un chant du cygne (la plante meurt quelques années après), elle subit aujourd'hui la surexploitation d'un marché trop gourmand.
Face à une demande industrielle croissante qui se heurte au manque de surfaces cultivables, les chercheurs développent des espèces produisant plus de fibre que les plants originaux.
En seulement 2 ans, la quantité de fibres produites sur une même surface a pratiquement doublé.
Les incroyables feuilles de l'agave sisalana
La demande mondiale d'agro-matériau flirte avec les contradictions écologiques
Ce végétal tropical extraordinaire est à l'origine d'un commerce ancien de fibres textiles dans le Yucatan (est du Mexique), tombé en désuétude avant de ressusciter dans le sillage d'une économie orientée « préservation de l'environnement ».
Actuellement, l'agave sisalana répond à des exigences de rentabilité :
- la feuille contient 1 000 à 1 200 paquets de fibres sisal ;
- un plant produit environ 250 feuilles ;
- la longueur moyenne de la fibre élémentaire est de 3 mm, 20 à 50 cm pour la fibre textile.
Attention : des questions légitimes de manipulation génétique du végétal et de surexploitation des terres se posent actuellement dans la culture intensive du sisal.
La Chine et l'agave sisalana
Si, de nos jours, le sisal est récolté dans les plaines du sud du Guangxi (Chine), les plants proviennent en fait de Birmanie (en majorité) où ils trouvent les conditions climatiques nécessaires à leur démarrage.
Bon à savoir : un des avantages du sisal chinois est avant tout d'être moins cher que celui d'Amérique du Sud.
Agave sisalana et biomasse
Une richesse dormante : la biomasse (obtenue après extraction des fibres) c'est presque 98 % de la plante.
Valoriser économiquement ces résidus, soit environ 15 Mt/an, est un enjeu actuel de certains pays.
Par exemple, la Tanzanie, aidée par l'Onudi (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel), a créé en juillet 2008 la première usine de traitement des résidus du sisal pour produire biogaz, électricité et engrais non polluants.
Nous pouvons, si vous le souhaitez, vous mettre en relation avec un ou plusieurs spécialistes du sisal. Ils pourront vous proposer un devis gratuit et sans engagement.
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